Les Thérapies par la Relaxation

Alba Moscato Sortais
Psychologue clinicienne en ligne - Gaillac (81)

Les méthodes de Relaxations utilisées par votre thérapeute

Les thérapies par la relaxation sont nées en France dans les années 1950 à 1960 et ont été influencées par une méthode de relaxation somatique conçue par un psychiatre allemand : J.H.Schultz. La relaxation que nous offrons repose sur une méthode intégrative s’inspirant à la fois de la méthode de Schultz et de la méthode de Simonton. 

Présentation des méthodes de relaxations intégratives

Le training Autogène de Schultz

Le training Autogène de Schultz est basé sur un apprentissage de la relaxation pour la personne qui, grâce à une concentration passive sur des perceptions spécifiques, induit un état de conscience légèrement modifié, nommé l'état autogène. Dans cette méthode, les inductions verbales du relaxateur permettent à la personne de parvenir à une détente la conduisant alors, à une « déconnexion générale de tout l’organisme » (Schultz, 1958, 1977) : une expérience personnelle de relaxation, un accroissement de la capacité de perception de ressentis internes et des soulagements instantanés et brefs de nature motrice, sensorielle ou émotionnelle.

Pour débuter l’intervention, le thérapeute demande à la personne de fermer les yeux et infère une induction au calme. A la fin de la séance, il invite à la reprise en demandant de respirer profondément plusieurs fois et d’ouvrir les yeux. Entre cette introduction au calme et la reprise, des inductions corporelles aident le relaxant à faire l’expérience du relâchement et du contrôle des rythmes physiologiques.

L’objectif des séances pour les personnes s’inscrit dans la découverte ou la redécouverte de sensations corporelles dans un mouvement progressif et régressif de réappropriation de chaque partie de son corps puis, de la totalité de sa corporalité.

Le principe de la relaxation de Simonton

A cette première approche du training autogène de Schultz, est ajouté le principe de la relaxation de Simonton (1970).

Par le biais d’évocation d’images mentales symboliques induites par le thérapeute (par exemple : la création imaginaire d’un lieu idéal), il s’agit de faire émerger un travail imaginaire où les affects pourront alors s’exprimer par la parole. Cette technique de visualisation encourage le patient à mobiliser ses ressources psychiques pour augmenter l’état autogène induit par la méthode de relaxation de Schultz.

Selon Simonton, Matthews-Simonton et Creighton (2007), l’investissement de la personne dans ce travail, permet la réintroduction de rêveries et des représentations imaginaires afin de réalimenter un fonctionnement psychique souvent déserté de mots et d’émotions souvent défaillantes lors de bouleversements psychiques et psychologiques.

Cette méthode est propice à l’accompagnement thérapeutique dans des indications suivantes :

  • le stress, l’anxiété, le mal-être, la dépression, l’épuisement, la tristesse, le manque d’énergie, l’irritabilité...
  • Manque de confiance en soi, perte de l’estime de soi, solitude...
  • Troubles du sommeil (insomnie, hypersomnie, …..) et de l’alimentation...
  • Maladie et douleurs chroniques...
  • Addictions...
  • Difficultés relationnelles dans le milieu du travail (épuisement professionnel, stress, Perte d’emploi, non accomplissement de soi, recherche de sens dans son travail...)

Déroulement d’une séance de relaxation

Après un entretien préalable où l’objectif est de permettre d’évaluer la demande du patient, mais aussi l’indication et l’inscription ou pas de la personne dans ce mode thérapeutique, la relaxation est alors proposée.

Le cadre du dispositif thérapeutique est alors expliqué à la personne ainsi que la consigne demandant d’exprimer le plus librement possible les ressentis suscités par le temps de relaxation.

L’organisation régulière des séances assure une permanence spatio-temporelle rassurante pour la personne avec la même durée (3/4 d’heure).

Les séances de relaxation sont composées de trois périodes : une période où la personne est concentrée sur les inductions verbales du thérapeute, une période de pause et une période où elle communique sur son vécu de ce temps de relaxation.

L’énonciation d’inductions verbales évoluent progressivement au fil des séances d’une part en fonction de ce que le thérapeute connaît de chaque personne et d’autre part, dans un mouvement contre-transférentiel, de son propre ressenti de l’état de la personne. Leurs formulations varient également et peut être longues ou brèves, descriptives et anatomiques, imagées ou métaphoriques.

Dans ce contexte, la personne est invitée à être attentive et à se mettre à l’écoute de ses sensations, de ses émotions ainsi que des pensées, des images, des souvenirs qui pourraient lui survenir. Elle est conviée ensuite, à mettre en mots son vécu pendant ce temps ainsi que tout ce qui a pu être pensé, imagé, remémoré et ressenti.

Conclusion

C’est dans un processus de rassurement, qu’induit la relaxation thérapeutique, que la personne se dissocie des phénomènes auxquels habituellement elle s’identifie telles les relations à ses problématiques en s’autorisant à s’adonner à une capacité à dénouer d’anciens liens et à en établir de nouveaux générant des satisfactions qui compensent les éprouvés de déplaisir.

La relaxation est posée comme outils thérapeutique permettant la survenue d’un langage verbal qui était jusque-là peut-être trop confiné ou traumatique pour être directement verbalisé.

 

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